Contre sens

Publié le par nico

Dans ces localités où le vélo est encore bien présent, l'art populaire de pédaler se traduit par une circulation de tous les côtés et dans tous les sens.

Quand l'acottement est large, ça passe bien, on se croise par la gauche ou par la droite, comme ça vient.

(en arrivant à Ubatuba, source Ciclobr)

Mais bien souvent c'est franchement perilleux.
Pourquoi pédaler à contre-sens sur les routes ?

Premièrement, il y a pas mal de choses qui se passent sur les bords de route (accès à des habitations, casse-croûte, etc.), et
il n'y a pas forcément d'aménagement pour y accéder (tourne à gauche, carrefours, etc.). Imagine, si tu veux aller voir quelqu'un qui habite de l'autre côté de la route il faudra bien rouler un peu à contre-sens en remontant le flux.

Deuxièmement, on m'a expliqué que c'était comme ça, c'est la culture locale. Tout le monde pédale au bord des routes, et dans tous les sens, et voilà.

Souvent le cycliste se croit plus en sécurité à contre-sens, même lorsqu'il s'agit d'une route nationale ou d'un pont étroit, essentiellement parce qu'il a l'impression de voir venir les dangers et donc de pouvoir les éviter. 

En réalité, il semble que ce sentiment de sécurité soit infondé. Le contre sens -- au moins dans les zones rurales et péri-urbaines où les voitures roulent vite -- surprend les conducteurs et potentialise la force de collision avec d'autres véhicules. Ce point est controversé.

En Europe les campagnes pour les contre sens cyclables essaient de faire reconnaître le vélo dans sa spécificité. Ici, il s'agirait plutôt de le faire reconnaître comme un véhicule ayant le droit (et le devoir?) de rouler normalement sur la route. 

Deux mouvements qui vont à contre-sens ... en apparence.


Publié dans bicicleta

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