Règles de base
Pédaler à São Paulo, c'est souvent du sport.
Remonter les embouteillages, ça c'est la partie plaisir. Pas très dangereux, tu peux y aller en danseuse. Tu fais bisquer les automobilistes. J'ai mis un autocollant sur mon vélo :
Tá com prensa ? va de bike !
Tu es pressé ? Fais du vélo !
Tu es pressé ? Fais du vélo !
Mais quand les voitures se mettent à rouler, tout va très vite et elles deviennent menaçantes.
Le point noir, c'est les dépassements. Le code de la route prévoit une distance de 1,5m, jamais respectée. Depuis peu, j'emporte avec moi des petits tracts confectionnés par d'autres pour rappeler ce code, demander du respect et le partage de la rue. Mais l'auto est ici une reine méprisante, folle.
L'autre problème ce sont les bus. Ils ne sont pas ton ami. Il y a quelques axes de circulation équipés des couloirs de bus, qui sont à mon avis les endroits les plus dangereux pour nous vélos, car tu ne peux pas rouler dans leur couloir (ils se rabattent sur toi, sans aucune pitié) et difficilement sur d'autres voies car les voitures ne voient pas ce que tu fous là et te font comprendre qu'il vaut mieux que tu dégages.
L'enjeu est donc de trouver les bons itinéraires aux bons horaires. Quand le trafic est fluide (donc rapide), mieux vaut passer par des avenues plus confortables, ou faire des détours dans des ruelles au bitûme rafistolé, à travers les quartiers résidentiels. Quand c'est bouché, tu peux aller pratiquement partout. Et puis il y a les trottoirs, parfois larges et bien roulants, c'est pratique pour rentrer la nuit plus lentement.