Morbiciclette

Publié le par nico

La sécurité routière en général au Brésil est une catastrophe (en tout 35 000 morts par an pour 190 millions d'habitants). Et à São Paulo c'est particulièrement grave, notamment pour les vélos. En 2006, il y a eu 86 accidents de vélos mortels dans la ville. Il faudrait connaître le nombre de cyclistes au quotidien pour calculer le risque, mais rapporté à la population générale (12 millions d'habitants à São Paulo) ça fait si je ne m'abuse un risque objectif de mourir à vélo environ 8 fois plus élevé que pour une ville comme Lyon.

Oui, ça fait frémir. Les copains ont dressé une carte de ces accidents mortels de 2006. La majorité implique des bus. Je répète. Les bus ne sont jamais ton ami.


Une grande partie de ces accidents a eu lieu dans les quartiers Sud et Est, zones plutôt pauvres ou extrêmement pauvres. Là-bas, à l'aube, des types sur des vélos sans éclairage vont bosser, longent des autoroutes ou les traversent, et se font écraser. Ils sont à vélo sur des autoroutes parce qu'ils sont pauvres. C'est aussi parce qu'ils sont pauvres qu'ils se tuent sur la route.

Comme la plupart de mes copains qui vont à vélo, j'habite dans un quartier plutôt riche, j'utilise un vélo bien entretenu, je n'oublie jamais de mettre un casque et de bons éclairages (à pile ! pas moyen de trouver une dynamo). Le fait d'être un riche ne te prémunit pas contre les accidents de la circulation mais ça le réduit probablement un peu.

Cela étant dit,  je ne compte pas sur les statistiques pour assurer ma sécurité, je fais ce qu'il faut pour éviter les crashs. Et puis, que tu sois riche ou pauvre, à vélo tu es toujours dominé (sauf les piétons, qui te craignent, quelle peine!). Quartier riche ou pauvre, il n'y a presqu'aucun aménagement cyclable, et les voitures l'emportent pratiquement partout. 




ghost-bike, monument commémoratif sur le lieu d'un accident

Publié dans bicicleta

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